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Auteur/autrice : Céline POIRIER

L’insatisfaction au travail : incidences et horizons

 

La vie professionnelle fut pendant longtemps axée sur une carrière longue : même entreprise, même métier, le tout assorti d’un épanouissement en lien avec une reconnaissance reçue de ses pairs et de son employeur. Beaucoup d’entre nous ont grandi avec ces schémas là, voyant grands-parents, voire parents, avoir une vie professionnelle linéaire, imperturbable et stable.

L’avènement des années 90 a changé la donne avec une instabilité économique aboutissant à des plans de licenciements, à des reconversions forcées et des périodes de chômage subies pour certains.

 

Aujourd’hui, nous savons que nous aurons des carrières professionnelles ponctuées par des changements : changements de site, changements d’entreprise, évolution de notre métier d’origine voire reconversion professionnelle. Soir par envie, soit par contrainte.

Ces perspectives peuvent aboutir à un sentiment d’insécurité qui tend à rendre immobile.

Au cœur de cet immobilisme on retrouve des postures paradoxales :

  • le maintien à tout prix d’un état de sécurité minimale (sécurité financière, entre autres)
  • le désir d’un changement pour fuir une situation qui ne convient plus

    avec pour trame de fond l’insatisfaction au travail.

Cette insatisfaction a de nombreux effets délétères sur la santé physique, psychique et relationnelle tels que :

  • fatigue
  • perte de motivation
  • irritabilité
  • morosité
  • frustration
  • anxiété
  • symptômes physiques : douleurs musculo-squelettiques, céphalées, troubles gastro-intestinaux…
  • conduites addictives : consommation excessive d’alcool, tabagisme accrue…
  • relations familiales altérées
  • relations professionnelles conflictuelles

Que cela passe par un changement de poste, de service, d’entreprise ou de métier, face à cette insatisfaction en lien avec le travail, les personnes sont désireuses d’améliorer leur expérience de vie professionnelle.

Selon les besoins et les envies, cette amélioration devra apporter :

  • une rémunération supérieure
  • une meilleure cohérence entre missions à effectuer et valeurs personnelles
  • de nouveaux défis à relever
  • la prise de responsabilités
  • une prise d’autonomie
  • la reconnaissance d’un savoir-faire et/ou d’un savoir-être
  • un meilleur équilibre entre vie privée et vie professionnelle

 

Vous rendre à votre travail est devenu une contrainte, une corvée, vous ne ressentez plus d’envie, au contraire, l’ennui et/ou le stress sont devenus votre quotidien, nous pouvons explorer ensemble ce que vous êtes en train de traverser. Ce travail vous permettra de :

  • faire un point sur votre situation actuelle
  • faire le bilan de votre parcours professionnel
  • mette en lumière vos appétences, vos envies, vos valeurs
  • éclaircir vos besoins
  • débusquer vos croyances limitantes
  • dégager de nouveaux objectifs pour retrouver un équilibre et un épanouissement dans votre vie professionnelle.
  • écrire une nouvelle page de votre vie professionnelle

Grâce aux entretiens guidés et aux outils que je vous proposerai, vous y verrez de plus en plus clair et saurez mette en cohérence vos valeurs, vos aspirations et vos besoins.

Le blues des soignants

Retour d’expérience et réflexions

 

Issue des métiers paramédicaux, mon expérience en tant qu’infirmière a été riche en enseignements.

Lorsque l’on choisit d’embrasser une carrière de soignant, nous sommes animés par l’envie de venir en aide aux autres, les soulager, les soutenir, les accompagner.

Le métier en lui-même est exigeant car nous sommes confrontés à la douleur physique, à la douleur morale, à la mort, à l’impuissance, à la déformation des corps par la douleur ou la maladie, au handicap qui prive l’autre d’une partie ou de toutes ses facultés, à la diminution, à la dépendance, à l’intime.

Chaque jour, nous prenons soin des patients, des résidents dont nous avons la responsabilité.

Chaque jour, nous faisons avec le corps et la psyché de l’autre, tel qu’il est, là où il en est dans sa maladie, dans sa guérison, dans son handicap.

Chaque jour, nous faisons du mieux que nous pouvons pour donner le plus de soin et de confort possible, avec empathie et humanité.

Les métiers de la santé sont des métiers complexes, difficiles, exigeants. Pour autant, nous les choisissons car motivés par des valeurs qui nous sont propres, nous voulons faire quelque chose d’utile et de gratifiant.

 

Aujourd’hui, partout en France, les soignants sont à bout de souffle.

 

Leur métier est difficile mais ils l’ont choisi, ils le connaissent, ils savent ce à quoi ils sont et seront confrontés.

 

Aujourd’hui, de plus en plus de soignants « tombent » malades, de plus en plus de soignants n’en peuvent plus et se prennent de plein fouet l’épuisement professionnel.

Le soignant fait partie de ces personnels facilement corvéables à merci car réceptifs à la culpabilisation.

Le soignant à une mission : soigner coûte que coûte. Et il y met un point d’honneur. Un peu comme un super héros qui doit sauver les autres, le soignant, même malade, doit être là pour assurer son poste, « pour les patients, pour le service, pour ses collègues ».

Et puis il y a aussi la précarisation de ces métiers paramédicaux avec des contrats à durée déterminée dont les échéances servent à manipuler et à obtenir un peu plus d’un individu, même lorsqu’il « n’en peut plus ».

Et enfin il y a ces personnes dont les valeurs humanistes sont hautes et qui, face à une pression de plus en plus forte, des objectifs de rentabilité de plus en plus prégnants perdent le sens de leur travail.

La qualité des soins est chiffrée et n’est plus humaine, elle est tracée et non plus au pied du lit du patient.

 

Ces métiers sont difficiles mais leur difficulté est assimilée et acceptée par celles et ceux qui les embrassent.

 

Les conditions pour les exercer en revanche, en se durcissant, mettent les soignants devant des injonctions paradoxales à faire devenir fou n’importe qui.

Je vois chaque semaine des soignants m’expliquant leur vécu.

On exige de vous de la qualité, mais quand vous avez fini votre journée de travail, reste en vous un goût d’inachevé, un doute, une inquiétude sur le fait que vous ayez pu faire tout ce que vous aviez à faire. Est-ce que Mme Martin a bien eu son injection ? Oui…non…vous ne savez plus car vous avez passé beaucoup de temps à échanger avec son mari fort inquiet, puis vous avez été appelé par votre collègue pour changer Mr Pichou qui baignait dans ses urines ; alors vous appellerez votre collègue depuis votre voiture ou depuis chez vous pour vérifier cette information et pouvoir vous endormir. Est-ce que la perfusion de Mr Pierre est toujours bien en place et fonctionnelle car agité, il bouge beaucoup et vous l’avez déjà reperfusé deux fois cet après-midi ; il y a bien une prescription de contention si besoin, mais il n’y en a plus dans le service, elles sont déjà utilisées pour un autre patient plus agité et une dame démente qui se met en danger… Il faut faire des choix, désagréables, que vous ne voudriez pas avoir à faire, vous voulez juste avoir les moyens de faire votre travail.

Est-ce que Mme Durand réussira à dormir après l’entretien que vous avez eu ensemble dans lequel elle s’est livrée, évoquant des choses douloureuses, entretien que vous avez du interrompre car Mme Pain a fait une crise clastique… il a fallu être 4 pour la maîtriser. Cette situation vous a vidé de votre énergie mais il vous faut encore faire les transmissions à votre collègue de nuit, en 15mn au lieu de 30 il y a 10 ans, car les responsables hiérarchiques ont estimé que les transmissions étant à présent informatisées, les soignants n’ont pas besoin d’autant de temps pour échanger sur les situations des patients !

C’est ainsi que chaque jour, quasiment chaque soignant fait 20 à 30mn de plus…voire davantage, pour pouvoir délivrer toutes les informations importantes et nécessaires à la continuité des prises en charge des patients, par souci d’un « prendre soin » de qualité.

Et c’est comme cela que vous finissez votre journée de travail, fatigué, insatisfait, mais heureusement, il y a une bonne entente dans l’équipe et vous trouvez du soutien auprès de certains collègues.

 

Pourtant, quelque chose de lancinant vous irrite. Demain vous devez revenir sur votre repos car un collègue est malade, vous étiez le seul sur le planning à pouvoir le remplacer… c’est un fait, mais vous êtes épuisé, vous n’avez pas réussi à dire non, tenu par la culpabilité de laisser le service en difficulté. Et pourtant, cette journée de repos, vous l’aviez imaginée, rêvée, loin des murs blancs, loin des douleurs, loin du stress. Mais vous serez là, fidèle au poste.

 

C’est par là que, bien souvent, le début de la fin vient s’installer. C’est insidieux, à peine perceptible. A l’image de la grenouille dans la casserole d’eau. Au début, l’eau devient tiède, c’est agréable, on ne se rend pas compte que l’eau est destinée à entrer en ébullition. Et puis lorsqu’elle devient trop chaude, la grenouille finit ébouillantée.

 

Il n’est pas rare d’entendre de la part des responsables hiérarchiques que les individus ébouillantés étaient déjà fragiles à la base, qu’il s’agit de problèmes individuels d’adaptation.

Le système (la casserole) est dans l’incapacité à se remettre en question car il est semblable aux poupées russes, il est lui-même imbriqué dans un autre système qui lui-même… etc.

Le système poursuit des objectifs qui sont en inadéquation avec les motivations qui animent les soignants.

 

Dès lors, que faire ?

 

Prendre conscience de ses limites 

 

Il est important de noter que les professions paramédicales font partie des professions où les individus vont jusqu’au bout du bout car « ils y croient », ils pensent que « ça va aller, ça va passer », ils doivent poursuivre « pour les patients, pour le service ». Et aussi, parce que les collègues en arrêt sont souvent vus comme des faibles ou bien des tire-au-flanc… abandonnant le Radeau de la Méduse.

Lors de fêtes de fin d’année il y a plusieurs années, en repos à Noël, je devais assurer mon service pour le 1er de l’An. Grippée, je vais voir un médecin en urgence pour avoir un traitement d’attaque afin de pouvoir aller travailler. Il m’a stoppée net dans mon élan en me prescrivant un arrêt maladie d’une semaine. J’étais décomposée, « comment le service allait tourner sans moi ?». Et le médecin de m’expliquer « Quand on est au contact de gens malades et que l’on va travailler auprès d’eux avec la grippe, il s’agit d’une faute professionnelle ». Je le regardais, j’entendais ça pour la première fois et lui de rajouter « et moi, en tant que médecin, je ne peux pas être complice de cette faute.»

La claque. Je venais juste de comprendre que ma conscience professionnelle acquise au fil des ans était amputée du tout un pan plutôt très important !

 

Quelques années plus tard, il y a quelques mois, je rencontrais une soignante  travaillant dans un service de pédiatrie. Elle souffrait du dos, un lumbago très douloureux. Pour autant, elle refusait l’arrêt de travail prescrit par son médecin « pour ne pas mettre mon service en difficulté, et puis par conscience professionnelle ». Je me suis alors autorisée à interroger sa « conscience professionnelle » que je trouvais un peu restreinte au champ du service à rendre. Je lui exposais la situation suivante « Si au cours d’un soin, vous avez un tout petit dans les bras, et que votre lumbago vous saisit d’une douleur si violente que vos bras ne peuvent plus porter l’enfant, que vous dit votre conscience professionnelle ? ». Je me fis fusiller du regard, un « oui mais je ne peux pas abandonner mon service » fut lancé…

L’éducation à la conscience professionnelle attendue par le système était bien acquise.

La conscience professionnelle qui commence par la conscience de soi nous permettant de mieux voir nos limites, nos forces, nos incapacités et les conséquences de nos actes et décisions a été mise en arrière plan, impossible à connecter.

 

C’est un réel problème dans le domaine des métiers du soin, mais cela vaut aussi pour toutes les professions du secteur primaire au secteur tertiaire.

 

Se ressaisir de son expertise, se responsabiliser et faire corps

 

Quelque soit notre métier, notre secteur d’activité, nous avons été petit à petit déconnectés de nos valeurs, de la conscience que nous avons de nous-mêmes, de l’expertise de notre métier pour finir en mode automate et répondre aux injonctions des organisations, des systèmes dans lesquels nous évoluons.

 

Je veux croire qu’un autre monde du travail est possible.

Danièle Linhart, sociologue du travail, lors d’une conférence à laquelle j’assistais, expliquait que chaque travailleur doit pouvoir retrouver l’expertise de son travail. Que les réorganisations imposées ne peuvent se faire sans leur avis car ils connaissent leur travail, ses exigences et les besoins pour mener les missions à bien.

Dans un monde du travail de plus en plus protocolisé et segmenté, nous perdons toutes et tous le sens de notre travail et le lien social. Pourtant, ce sens n’est pas loin, il est là, juste en nous. Danièle Linhart en appelait à la responsabilisation de chacun à son poste. Se responsabiliser c’est s’extraire de la culpabilisation, des injonctions paradoxales. Mais il est vrai que celui qui tente cela est souvent mis à la marge, voire « puni ».

C’est là que l’esprit d’équipe et la cohésion d’un groupe peuvent faire la différence. Non pas en faisant la révolution, mais en indiquant à l’autorité hiérarchique les besoins pour exercer dignement, le contour et les limites de l’exercice, ce qui est possible et ce que ne l’est pas.

Pour en revenir aux équipes soignantes, elles sont rarement réfractaires au changement si elles y voient le sens et le gain pour leur fonctionnement et pour les patients. Quand il n’y a ni sens, ni gain, la résistance s’installe, les réorganisations se font à marche forcée et les soignants s’épuisent.

 

En parler, échanger

 

Certains en lisant cet article se reconnaîtront, d’autres le rejetteront. Quel que soit votre réaction, nous pouvons échanger autour de cela.

 

J’envisage d’ouvrir des groupes de paroles aux soignants. Ces groupes auront pour objectif de :

– permettre à chacun de déposer son ras-le bol, ses incompréhensions, sa colère, ses inquiétudes…

– sortir de l’isolement,

– échanger avec des personnes vivant des situations et émotions semblables,

– trouver des pistes et des outils ensemble pour vivre de façon plus apaisée son quotidien professionnel.

 

Ces groupes seront ouverts à partir de 4 participants minimum.

Si vous êtes intéressé(e), prenez contact avec moi à l’adresse : celine.poirier@cpcoaching.fr

 

 

Pour aller plus loin :

Un décryptage de la souffrance des soignants :

http://www.actusoins.com/307623/les-mauvaises-conditions-de-travail-peuvent-elles-excuser-en-partie-une-forme-de-mepris-ou-de-maltraitance.html

Un lien vers des plateformes d’écoute :

https://www.20minutes.fr/sante/2253215-20180411-souffrance-soignants-numero-ecoute-gratuit-tous-professionnels-sante

Une source de renseignements pour tous les professionnels confrontés à la souffrance au travail :

https://www.souffrance-et-travail.com/

 

 

Meilleurs Voeux

Pour 2019, je vous souhaite le Meilleur.
Le Meilleur de vous, pour vous.
Le Meilleur pour vous et les personnes que vous aimez.
Que vous puissiez profiter pleinement des instants heureux, 

Que vous puissiez trouver en vous l’énergie et la force pour traverser les moments difficiles,
Que vous puissiez trouver le réconfort et la solidité pour affronter les moments douloureux,
Que vous puissiez vous accomplir dans vos projets et dans vos rêves les plus précieux.
Que vous puissiez faire grandir vos rêves, en réaliser certains et en garder d’autres bien au chaud, en forme d’espérance.
Que vous puissiez prendre les “touts petits riens” de la vie qui apportent de la joie, sans atte
ndre après ce que vous préféreriez avoir,
Profitez de ce que vous avez, de ce qui est présent.


Je vous souhaite à chacune et à chacun, une belle et heureuse année 2019.

 

Céline POIRIER, votre coach en développement professionnel et personnel

 

Estime de Soi : quelques pistes pour la renforcer

L’estime de soi englobe la vision, la perception que l’on a de soi. Elle est en lien étroit avec la confiance que nous nous accordons, et l’amour que nous avons de nous-mêmes.

 

Une estime de soi trop basse nous fera dire “je suis nulle”, “je suis un bon à rien”, “je ne mérite pas que les gens s’intéressent à moi”. Toutes ces phrases si chatoyantes servent à nous dévaloriser et abaissent notre niveau d’estime de soi.

 

Une mauvaise estime de soi pourra se traduire également par ce que l’on pourrait nommer “arrogance”, “ego surdimensionné”. La personne, aura, en apparence, une haute estime d’elle-même qui cachera bien souvent un manque total d’estime et de confiance en elle.

Une Estime de Soi juste se manifeste par une confiance en ses ressources personnelles, une connaissance de ses zones d’ombre et de fragilité.

 

Pour s’estimer soi-même il est essentiel de se considérer. Se considérer avec respect et bienveillance, se reconnaître aussi bien les parts de nous brillantes, lumineuses, positives, douées, flatteuses que les parts plus sombres, irritantes, celles que nous voudrions cacher à tout prix par peur de ne pas être aimé(e), apprécié(e)…

 

L’Estime de Soi juste est une vision de soi équilibrée, ni trop, ni trop peu.

Une estime de soi équilibrée n’a pas besoin de faire appel à la fausse modestie qui cherchera souvent à attirer les compliments, la réassurance des proches ou des collègues, les “mais bien sûr que si tu es beau, belle, intelligent(e), doué(e)….”. Elle ne fait pas non plus appel à l’esprit de compétition ou à la comparaison.

 

Une estime de soi équilibrée permet de connaître sa valeur, de prendre appui sur ses ressources ainsi que sur la connaissance de ses zones fragiles et/ou sombres.

 

Je vous laisse ici une vidéo que j’ai créée où vous trouverez des pistes pour :

Renforcer son Estime de Soi

 

 

CPCoaching vous présente ses meilleurs voeux

Une nouvelle année s’ouvre à nous,

Porteuse de nouveaux possibles.

A chacune et à chacun je souhaite :

De la confiance en ses ressources

De l’audace pour oser le changement

De l’ambition  pour ses projets

De l’émerveillement pour croire en ses rêves

Du courage pour affronter les difficultés

De la persévérance pour les dépasser

De la détermination pour les transformer

De la sérénité pour avancer

De la réussite dans ce que vous entreprendrez

Belle et douce année 2018

 

Céline Poirier, Coach Professionnel

Faire entendre sa voix ou comment retrouver le chemin de ses besoins fondamentaux

 

Vous est-il déjà arrivé de prendre la parole lors d’une réunion ou même au sein d’un petit groupe à la pause café, et de rester avec cette impression de ne jamais réussir à vous faire entendre ?

 

*

 

Oui ? Alors cet article est pour vous !

Tout d’abord, nous pourrions distinguer des points de vue différents, des perceptions différentes qui parlent déjà de notre perception du monde et de la perception que nous avons de nous-mêmes dans ce monde.

Certains diront :

  • « Personne ne m’écoute quand je parle. »
  • « Je ne réussis jamais à me faire entendre. »

Ces deux perceptions différentes parlent de la difficulté à être entendu, et de la difficulté à se faire entendre.

S’agit-il d’une question d’intonation ? De décibels ?… c’est une possibilité.

S’agit-il d’une question de posture ? De positionnement ?… c’est une autre piste.

S’agit-il d’une question d’affirmation de soi ?… très certainement !

 

Explorons deux situations :

 

1 – « Personne ne m’écoute quand je parle. »

Fabien a 32 ans, il est chef de projet dans une entreprise en plein essor. Quand il a pris son poste il y a 18 mois, il avait en charge une équipe de 3 personnes. Fabien a tout de suite su fédérer et manager cette équipe dans laquelle il se sentait à l’aise.

Il a eu davantage de responsabilités et a vu de nouveaux projets lui être confiés

Il y a 3 mois, nouveaux projets, plus grands, il a vu son équipe être complétée par 2 nouvelles personnes.

Depuis 2 mois, Fabien se sent davantage angoissé avant les réunions, il a du mal à prendre la parole, il ne comprend pas bien ce qui lui arrive. Lui qui vivait les temps de réunion comme des moments dynamiques où bonne humeur et émulation portaient chaque membre, il se sent moins à son aise. Lors de ses prises de parole en réunions, il a l’impression que personne ne l’écoute. Il est agacé par Marc fraîchement arrivé qui capte l’attention du groupe avec un humour percutant et fédérateur.

Fabien se surprend parfois à ne pas terminer une phrase pour laisser le dernier mot à Marc.

Il a fini par se dire que ce qu’il dit n’intéresse plus personne… et de fil en aiguille, il perd la parole, il devient inaudible.

A présent, en réunion, sur un ton monocorde, il présente juste les avancées, les objectifs, rien de plus, il dispense seulement ce qu’il est obligé de transmettre et met fin aux réunions en quittant la pièce, ne se donnant même plus la peine de saluer son équipe car dit-il « que je leur dise que la réunion est finie ou pas, personne ne m’écoute de toutes façons, autant quitter la pièce, au moins dans mon bureau, je peux respirer ».

Fabien est en train de perdre confiance ne lui, il ne croit plus en ce qu’il dit, il est persuadé que personne ne l’écoute, il s’efface derrière Marc qui selon Fabien prend trop de place.

Mais que fait Fabien pour garder sa place lors des réunions ? Que fait Fabien pour rester dans son rôle ? Qu’est ce qui est touché chez lui pour que sa confiance en lui s’amenuise et pour qu’il ne réussisse plus à s’affirmer ?

Si fabien sollicitait un coaching, nous pourrions, par exemple, explorer ce qui se passe pour lui lorsque Marc prend la place. Nous pourrions observer son agacement, parler de cet agacement, de ce qu’il produit en Fabien. Nous pourrions questionner les valeurs et les croyances qui fondent l’identité de Fabien, faire le point sur ses ressources, sur ces atouts, ce sur quoi il peut s’appuyer en lui pour retrouver le chemin de la confiance et de l’affirmation de soi.

 

2 – « Je ne réussis jamais à me faire entendre. »

Annie a 42 ans, depuis 4 ans, elle est cadre de santé dans le service de cardiologie dans un CHU. Ce qu’elle aime dans son métier c’est de pouvoir fédérer une équipe autour d’un projet, c’est d’être à la fois dans un rôle administratif et pouvoir garder un contact avec les patients.

L’équipe qu’elle a sous sa responsabilité est une équipe où les personnes s’entendent bien et la collaboration se passe bien.

En revanche, il y a deux moments où les esprits s’échauffent et où elle sent bien qu’elle « sert de punching ball », dit-elle. Il s’agit de la pose des congés des fêtes de fin d’année et celle des congés d’été.

Depuis quatre ans, Annie appréhende ces deux périodes car elle sait que l’équilibre qui règne dans son équilibre peut basculer d’un coup.

Chaque année, elle explique les règles :

  • chacun son tour quand plusieurs personnes veulent la même période,
  • partage et équité

Annie le sait, elle tient à ne se mettre personne à dos, elle veut que tout le monde soit content et que personne ne puisse lui reprocher quoi que ce soit, selon elle, si elle pose les règles par écrit, les agents qu’elle a sous sa responsabilité n’ont plus qu’à les appliquer.

Malheureusement, chaque année, Annie entend les réclamations des uns et des autres, les sentiments d’injustice, elle voit aussi comment certains prennent l’ascendant sur d’autres et réussissent toujours à obtenir ce qu’ils veulent. Elle le voit, elle le sait.

Et cette année, lors d’une réunion, Sophie et Pierre ont dit ce qu’ils avaient sur le cœur : « Si le cadre faisait son travail, la répartition des fêtes serait plus équilibrée ! »

Annie a très mal pris cette remarque et a été choquée que deux personnes puissent à ce point faire entendre leurs voix !

Annie a commencé un travail sur elle en allant consulter un coach professionnel. Elle explore ce qui l’a choquée dans le fait que des personnes puissent faire entendre leurs voix. Elle explore aussi que faire entendre sa voix peut vouloir dire prendre position, et que prendre position ne plaît pas toujours. Annie a alors pu se rendre compte que faire entendre sa voix c’est par moment risquer de perdre l’amour des autres, et ça Annie, elle déteste, elle veut être aimée et appréciée de tous. Annie commence à entendre que le poste qu’elle occupe exige d’elle qu’elle soit en capacité de faire entendre sa voix, que cela plaise ou non. Elle touche du doigt ce qui l’empêchait de « réussir à se faire entendre ».

 

Que pouvons-nous en retirer ?

Ces deux petites histoires vaguement inspirées de situations réelles permettent de pointer plusieurs besoins fondamentaux :

  • besoin d’être entendu (reconnaissance)
  • besoin d’être aimé (fusion)
  • besoin de s’affirmer (différenciation)

Il arrive qu’en voulant satisfaire un besoin, un autre soit mis de côté.

Lorsque je choisis de répondre à mon besoin de m’affirmer, je peux mettre en déséquilibre mon besoin d’être aimé.

Il devient alors important de choisir en conscience quel besoin je choisis d’alimenter, dans quelle situation, avec quelles personne, et à quel moment.

Comment je peux me différencier et sentir que je reste aimé, apprécié ?

Comment je fais pour sentir que les autres m’aiment, même quand je m’oppose, même quand je me positionne différemment ?

N’avez-vous jamais remarqué qu’il est parfois plus facile de se montrer du même avis que le groupe, plutôt que de se confronter en exposant son avis ? Par peur d’être rejeté de ce groupe, ou par besoin de se sentir aimé et accepté.

Nous avons aussi un besoin primordial : se respecter et être respecter.

Chacun placera les curseurs de ses différents besoins à des endroits différents.

Ce qui compte ce n’est pas où nous mettons ces curseurs. Il n’y a pas de conformité.

Ce qui compte c’est : en mettant les curseurs à tel ou tel endroit, est-ce que je me sens bien, est-ce que c’est OK pour moi, est-ce qu’il y a équilibre ou pas ? Est-ce que je sens que je respecte qui je suis en plaçant les curseurs comme je le fais ?

Remettre de la conscience, un coup de projecteur sur nos besoins fondamentaux est un exercice quotidien.

 =>  En séance de coaching, nous partons des situations inconfortables que vous vivez et qui vont ont conduit à prendre contact avec moi. Nous les explorons afin de faire la lumière sur vos besoins. Nous pouvons poser notre regard dessus, avec bienveillance, et analyser où vous mettez vos propres curseurs. Nous regardons ensemble comment vous choisissez de les placer ainsi, ce qui vous convient et ce qui vous convient moins. Ce travail d’exploration et d’analyse vous permet de retrouver un équilibre et d’être à nouveau en capacité de savoir prioriser vos besoins.

 

Pour aller plus loin :

Liste non exhaustive des besoins psychologiques fondamentaux :

  • besoin d’être aimé
  • besoin d’être écouté
  • besoin d’appartenir à un groupe
  • besoin d’être reconnu
  • besoin de s’affirmer
  • besoin d’être estimé
  • besoin de sécurité
  • besoin de développer ses connaissances
  • besoin de respecter ses valeurs
  • besoin d’être respecté

 

  • Quelques ouvrages à lire ou à relire :

Abraham Maslow : Devenir le meilleur de soi-même: Besoins fondamentaux, motivation et personnalité. Poche – 12 septembre 2013

Marshall Rosenberg : La Communication Non Violente au quotidien. Ed. Jouvence, 2005

 Jacques Salomé : Si je m’écoutais, je m’entendrais. Les Éditions de l’Homme, 2003

*Image issue du jeu “Dixit Memories”, Ed.Libellud

Qu’est ce que le Coaching Professionnel ?

Le coaching est une relation d’accompagnement entre une personne désireuse de passer d’une situation à améliorer à une situation plus satisfaisante. Le coach est semblable au cocher qui conduit un client d’un point A à un point B, le laissant ainsi maître de sa destination.

Le coach est celui qui a déjà fait le chemin au cours duquel il a appris un savoir (théories, concepts), un savoir faire (outils, techniques) et un savoir être (expérience, pour lui-même, du coaching et de l’accompagnement psychothérapeutique).

Pour Pierre Angel et Patrick Amar, coachs, “l’intervention de coaching crée un espace où la personne peut évacuer ce qui fait obstacle à son développement, exprimer son désir et ses aspirations, développer ses atouts, acquérir de nouvelles compétences et savoirs et mettre en œuvre un plan d’amélioration de sa performance.”

Pascal Barreau, psychologue et coach, définit la relation d’aide comme étant “un échange à la fois verbal et non verbal qui permet de créer un climat de confiance, de respect, dont le sujet a besoin pour atteindre un meilleur contact avec sa propre réalité, ses émotions, ses conflits, ses valeurs, ses limites et ses aspirations.”

Le coaching professionnel est donc une relation d’aide qui se crée afin que le client puisse aller vers une situation plus confortable, plus satisfaisante pour lui aussi bien dans sa vie professionnelle que dans l’articulation entre vie privée et vie professionnelle.

 

Mon ambition est de vous accompagner vers plus de 

Liberté d’être

Liberté d’action et de réflexion

Liberté de choisir

Liberté de créer

Liberté d’oser

pour retrouver un sens à votre vie professionnelle

 

 

Enfin, j’appuierai ma pratique du métier de coach sur mon expérience passée de la relation d’aide et de l’Approche Centrée sur la Personne* ainsi que sur quelques outils :

Ecoute : une écoute pleine et consciente, centrée sur vous. Une écoute bienveillante et respectueuse de votre parole et de votre rythme.

Relaxation : il me semble important parfois de pouvoir mettre « sa tête sur « off ». Quelques respirations guidées permettent très souvent aux personnes que j’accompagne de se reconnecter avec leur corps, la sensation d’être détendu et le lâcher prise. Je vous donnerai les outils nécessaires pour que vous puissiez retrouver cet état de détente par vos propres moyens lorsque vous en ressentirez le besoin.

Pratiques narratives : grâce à des outils tels que l’Arbre de vie qui nous permettront de faire émerger vos forces, vos ressources, vos aspirations, vos désirs, vos besoins et de faire du lien entre votre histoire de vie et votre vie professionnelle actuelle et/ou future.

 

 

Au plaisir de vous rencontrer et de vous accompagner dans cette aventure !

 

 

 

 

*L’Approche Centrée sur la Personne (ACP) est à la fois une méthode, une technique et une théorie qui s’inscrit dans le courant humaniste au cœur duquel se trouve la personne.

Pour Carl Rogers qui en est le fondateur « le client est le meilleur guide »

Bibliographie et photothèque :

Angel, P., & Amar, P. (2005, p.7) Le coaching. Paris : PUF

Barreau, P. (2011, p.36). Les bases psychologiques du coaching. Paris : Elsevier Masson

Image issue de l’extension “Quest” du jeu “Dixit”

Le coaching, un acte responsable

Un jour, dit la légende, un incendie commence à ravager la jungle. Affolés, hommes et bêtes fuient en tous sens. Seul un petit colibri, sans relâche, fait l’aller et retour de la rivière au brasier, une minuscule goutte d’eau dans son bec, pour la déposer sur le feu. Un toucan à l’énorme bec l’interpelle : “Tu es fou colibri, tu vois bien que cela ne sert à rien.” “Oui je sais, répond le colibri, mais je fais ma part.” Interloqué, le toucan commença à faire de même, bientôt imité par dix, cent toucans. Les éléphants s’y mirent… Voyant le manège des animaux, les villageois s’y mirent également… Au bout du compte, il y eut bien quelques plumes roussies et quelques pieds brûlés, mais cette nuit-là, un petit colibri a sauvé la forêt.

 

Si j’ai choisi le colibri comme symbole principal de CP Coaching Professionnel, c’est parce que cette petite parabole prend tout son sens avec le coaching.

On peut toujours améliorer sa situation, aussi dramatique soit-elle, en faisant ici et maintenant les petits pas qui sont à notre portée.

Se responsabiliser permet de sortir d’un statut de victime ou d’une position de soumission aux événements. Se responsabiliser c’est sortir de l’état de celle ou celui qui subit sa situation. Il me semble que prendre conscience de cela est une véritable chance. Chacun va pouvoir s’ouvrir, faire un pas de côté et commencer à envisager les choses sous un angle différent, et commencer alors à voir émerger des solutions.

Je trouve ce constat porteur d’espoir, pour soi, et aussi pour le collectif dans lequel nous évoluons.

Il s’agit alors de devenir ou redevenir acteur de sa vie, pas après pas.

Il peut être difficile de cheminer tout seul, d’avancer avec sérénité pour retrouver une liberté de réflexion et d’action. C’est là que le coaching peut vous être utile.

Je vous propose de vous accompagner dans cette aventure. Lors de nos séances de coaching, vous pourrez découvrir que célébrer chaque petit pas remplit de satisfaction et renforce la dynamique de changement que vous aurez déjà mise en œuvre.

Vous découvrirez la force du « faire sa part ».